Et pourtant Serey Dié dormait des jours sans manger

Serey Dié a ouvert une porte de sa vie, éclairant le public sur son parcours. Sa vie bien qu' enviable aujourd'hui n'a pas toujours été un luxe.
En effet le capitaine de l'équipe nationale  ivoirienne a connu la galère , l'abandon, la solitude et les pleurs.
Sereso Geoffroy Gonzaroua Die, milieu défensif ivoirien a confié dans un article publié sur le site L'Equipe qu'en 1998 il a été détecté pour intégrer un centre de formation à Abidjan mais quelque temps après le centre a fermé ses portes à cause de problème budgétaire.
Le jeune Serey qui voyait ainsi son rêve   de  footballeur prendre un coup n'a pas désespéré. Il a continué à jouer sur des terrains de quartier puis intégré  en 2001 -2002, un petit centre : le Volcan FC ensuite d’autres clubs plus connus de D1.
Pendant ce temps la galère demeurait très présente aux cotés du natif de Facobly, alors pour s'en défaire il gérait une cabine téléphonique, vendait du pain et des cigarettes au feu rouge.
Orphelin de père, avec une mère qui recevait une petite pension, Serey a fait face à sa tenace galère tout seul : « La mère n’avait qu’une petite pension donc je ne pouvais rien lui demander. Je devais me débrouiller seul. J’habitais même une chambre avec un toit inachevé ... Quand il pleuvait, il fallait que je rentre mes affaires. Quand je m’entraînais, je pensais à mon matelas et à mes deux ou trois vêtements que je possédais qui allaient être mouillés en rentrant…»
Serey eut enfin un contrat : son premier transfert en Tunisie.
Le joueur avoue que la vie a été également difficile pour lui à Kram en 2006- 2007 : « Il faisait froid en arrivant, les gens n’étaient pas faciles avec moi, car je venais pour prendre la place d’un local. J’ai été mis à l’écart par les personnes influentes du vestiaire. Et j’ai reçu une fois mon salaire en six mois ! Il m’est arrivé de ne prendre que du pain pour me caler le ventre avant de dormir .» Ramener à Abidjan par son Club pour les Vacances, le footballeur déclare avoir reçu la somme de 200 euros.
Une fois sur sa terre natale, Serey fait savoir que ses frères ne l'ont pas cru lorsqu'il leur a expliqué ses difficultés , sa petite amie également a mis fin à leur relation car elle avait honte de lui : «Pendant un mois en Côte d’Ivoire, j’étais la risée de tout le monde.»
La joie et la satisfaction se dessinent enfin sur le visage du jeune joueur à Sétif en Algérie : « j’avais conservé un contact avec un monsieur qui m’a assuré avoir un essai pour moi à Sétif (D 1), en Algérie. J’y suis allé en taxi, il faisait froid, c’était en décembre (2007)… Ce jour-là, le directeur sportif m’a parlé : “C’est toi qui viens pour le test ? On n’a pas besoin de toi ! On va te mettre avec les gamins au centre. Puis je vais te payer ton taxi pour repartir .’’ Le lendemain, je m’entraîne quand même avec les remplaçants et les jeunes. Et j’ai tout cassé ! .»
Un dirigeant du club fait alors signer un contrat de 6 mois au joueur « J’ai été replacé milieu défensif et je change tout dans l’équipe. Les supporters inventent même une chanson en mon nom
Finalement les dieux du football reconnaissent le talent et la ténacité de Serey Dié et lui ouvrent les portes du succès : «  Sion est alors venu superviser un joueur de Sétif, mais opte pour moi ! Je signe en 2008, j’ai vingt-quatre ans ! Ensuite, j’ai franchi tous les échelons, Bâle, Stuttgart, CAN, Coupe du monde… C’est pour tout ça que j’ai pleuré pendant les hymnes lors de la Coupe du monde 2014, je me retrouvais à côté de Drogba, Yaya, Zokora... Ces gens que je voyais à la télévision.Tous mes sacrifices sont revenus en mémoire... »
L'intégralité de l'article sur le brillant parcours du capitaine Serey Dié disponible sur le site l'Equipe a été partagé sur le populaire groupe facebook " Observatoire Libre de Côte d'Ivoire" d'où notre source.

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